Première en ville

Haaa Quelle agréable journée qui s’annonce ! Le ciel est bleu, les oiseaux chante et… Non, Kanda n’est pas de bonne humeur, ce serait trop beau u_u. Enfin, il avait passé une nuit blanche, hors de sa chambre, dans un train en direction de la gare la plus proche du QG. Revenant de mission, il avait gardé le silence sur tout le long de la route, laissant le traqueur qui l’accompagnait, frissonner à la simple idée de ce qui pourrait ce passer si il osait briser le silence. Oui bon… Kanda n’était pas tellement populaire chez les traqueurs. Et à juste titre u_u. Autant dire qu’il aurait plutôt tendance à les laisser dans la mouise, ou bien à les maltraiter si le besoin s’en faisait sentir u_u. Enfin, pour l’instant, tout était calme, et chacun respectait le silence de l’autre. Quant le train s’arrêta finalement, notre exorciste attrapa Mugen et sa valise, avant de descendre du train. Lorsqu’il posa finalement le pied sur le quai, sa vue se brouilla…

Cette soudaine perte de l’un de ses sens le fit tituber durant une très courte période, avant de s’arrêter et de tenter de comprendre ce qu’il n’allait pas. Yû venait de fermer les yeux pour éviter de s‘embrouiller un peu plus... Heureusement que ces entrainement portait sur le manque de vue ! Au moins, il pouvait s’en tenir à ça ! Il tenta donc de repérer la présence d’une quelconque âme et… Rien.



Pensant qu’il s’agissait d’un Akuma, Il déposa sa valise en silence et dégaina Mugen… Le silence semblait vouloir s’imposer, brisant toute chance d’arriver discrètement. Les sens aux aguets, Kanda attendait, la, immobile… Pas un mouvement, juste le vent s’engouffrant dans la ville… Pas le moindre bruit de chuchotement, ni même le souffle de la locomotive arrêté derrière lui… Quoi ? Cette chose le fit tilter. Encore les gens, si ils venaient de se faire tuer par l’Akuma c’était normal, mais la Locomotive… C’était tout simplement impossible qu’elle arrête ainsi de montrer sa peine…

Lentement, notre exorciste tenta une sortie. Il ouvrit lentement les yeux, avant de s’apercevoir que sa vue lui était revenu… Cependant, il n’était plus dans cette gare, alors qu’il n’avait même pas bougé d’un pouce. Stupéfait, il laissa lire un sentiment de stupeur sur son visage, alors qu’il fouillait le paysage des yeux…



Alors serais-ce un Akuma qui aurait la faculté de contrôler les dimensions ? Quel était donc cet étrange endroit, si froid, si vide ? Il était vraisemblablement seul dans cet étrange ville… Seul avec sa valise et son arme. Bon, tant que Mugen était avec lui, il avait une chance. Les 6 illusions étaient toujours au top. Bon, Essayons donc de sortir d’ici, ce sera déjà quelque chose de bien. Il se mit donc en route, brisant le silence ambiant… Ses pas résonnait dans les rues qu’il empruntait, ne faisant pour l’instant, pas spécialement attention à ce qu’il se passait autour de lui. Mugen dans son dos, la valise en main, il s’avançait sans savoir où allait déboucher ses pas. Il allait tout droit, tournant lorsque le besoin s’en faisait avant de finalement se rendre compte qu’il était revenu au même endroit… Blasé, il regarda à nouveau autour de lui, rendant le lieu encore plus froid qu’a l’habitude et décida de déposer sa valise au sol. Il reprit Mugen, le retira de son fourreau, et posa deux doigts sur la lame…



… Et rien ne se passa… Bloqué dans le mouvement, Kanda resta statufié, avant de baissa le regard sur la lame de son innocence… Rien, elle était toujours aussi noir, aussi impure qu’en forme scellé. Il se redressa donc, fixant son arme, tout en ce rendant compte qu’il n’y avait plus aucune résonnance… Autant dire qu’une espèce de panique le prit au tripe… Pas de résonnance, c’est donc résonnance zéro ! Et résonnance Zéro, c’est plutôt mauvais signe.

Son cœur battait la chamade, alors qu’il sentait la chaleur l’envahir… Vous savez bien, ce qui peu ce passer, quant la peur nous ronge d’un coup… Mais bon, essayant de garder son calme, Kanda rengaina Mugen, ce disant qu’il ne devrait pas retenter une quelconque activation, avant de se remettre à errer dans les rues. Il avait laissé sa valise derrière, se disant que ça n’avait plus aucune importance, si il l’avait ou non… Plus rien ne pouvait se lire sur son vissage, si ce n’est cet aspect associable qu’il arborait à l’habitude… Bien que ce soit en pire, étant donné sa frustration actuel… Petit à petit, il parvint à retrouver son calme, à retrouver un rythme cardiaque normal et une respiration plus zénifié… Encore une fois, il pouvait remercier son entrainement, ou plus particulièrement ces séances de méditation. Mais bon, c’est au détour d’un croisement qu’il eu la chance, si l’on puisse dire de trouver une autre âme qui vive. Lorsqu’il passa le tournant, son regard se posa directement sur elle. Malheureusement, vous connaissez la partie pas doué de Kanda n’est-ce pas ? Et bien, elle se manifesta une fois de plus, lorsque son pied shoota malencontreusement sur un pavé mal scellé. Il manqua bien entendu de se ramasser, mais parvint à se rattraper et à récupérer son équilibre, avant même qu’elle se retourne sur lui… Et lorsqu’il put voir le visage de cette personne, et surtout la veste de celle-ci, il laissa échapper un soupir blasé…



Il ne dit rien, mais son simple claquement de langue, et détournement de regard, laissait clairement pensé qu’il était pas vraiment happy de voir une personne pareil ici… Et autant dire que c’était presque une inconnue à ces yeux, l’aillant croisé que quelque fois, au cour de cette année… En bref, une autre bleusaille à ses yeux u_u.

[op, je me permet de m'incruster X)]

Karyû, qui avait manqué de peu de paniquer en pensant que le nouvel arrivant était peut-être un akuma, était maintenant redevenue complètement calme. Celui qui venait d'arriver était un exorciste, Kanda. Elle ne le connaissait pas bien et n'avait pas appris grand chose sur lui, en grande partie parce que c'était l'associable de la congrégation, même si personne n'utilisait ce surnom devant lui. Enfin, lui au moins n'essayait pas de comprendre quoi que ce soit sur elle, elle devait au moins lui accorder cette qualité.
En tout cas, elle était rassurée par la venue du kendoka. Déjà parce qu'elle n'était pas seule dans cette ville bizarre, et aussi parce que le japonais aurait peut-être une explication au fait qu'elle ne puisse plus activer son innocence. Elle mit donc le petit sourire qu'elle arborait habituellement à la congrégation sur ses lèvres et salua son sempai.

- Bonjour, Kanda. Est-ce que tu as une idée de l'endroit où nous sommes ?

Elle restait très polie avec lui, car elle ne savait pas vraiment ce qu'il aimait à part se taire et tirer le tête. Un éclat d'amusement passa dans ses yeux, mais si rapidement qu'il fut immédiatement effacé par son air de gentillesse et de bonne volonté habituelle. En entendant soupirer son compagnon d'infortune, elle se douta qu'elle n'était sans doute pas la personne qu'il aurait préféré retrouver ici. Il est vrai que pour le jeune homme, Karyû devait être la personnification de ce qu'il n'aimait pas, soit les bons sentiments, l'amabilité et la bonne humeur permanente, et une gamine nouvelle dans l'univers des exorcistes pour couronner le tout ! Elle se demandait aussi si il n'avait pas trouvé la faille dans son attitude de façade, ou au moins découvert qu'elle n'était pas tout à fait sincère dans ses actions et ses paroles de tous les jours. Si c'était le cas, elle allait probablement devoir se retrouver de nouveau seule dans les ruelles obscures. Non que ça lui fasse peur, remarquez, mais il n'était jamais agréable de se dire qu'on pouvait à tout moment faire une mauvaise rencontre au détours d'un des bâtiments blancs.
La jeune femme décida donc d'interroger Kanda sur l'histoire de l'innocence. A deux, il se pouvait qu'ils trouvent un début de réponse, bien qu'elle en doute beaucoup. Elle se demanda alors comment mettre sur le tapis l'idée qui lui trottait dans la tête. Comme toujours, elle n'arrivait pas à trouver les mots qui seraient justes, mis à part le rôle qu'elle devait tenir, et le silence oppressant ne rendait pas l'exercice plus facile, loin de là ! Finalement, elle décida d'y aller le plus simplement possible, en établissant juste les faits qui s'étaient produits. Son visage devin plus sérieux, plus grave et moins enfantin, bien qu'il conservât une touche d'interrogation marqué par les grands yeux verts de la jeune fille que, une fois n'est pas coutume, elle avait complètement ouvert pour fixer son camarade.

- Est-ce que tu as une idée de ce qui se passe ici ? J'ai essayé d'activer mon innocence pour sortir d'ici, mais ça ne marche pas.

Elle eut l'impression durant un instant qu'un éclair de stupéfaction passa sur le visage de l'autre exorciste, mais il reprit si rapidement son expression maussade et blasée qu'elle crut avoir rêvé. En attendant la réponse qui ne tarderait probablement pas à venir, la jeune fille replaça un peu mieux son katana sur sa hanche droite, en essayant de faire au mieux pour que son vis-à-vis ne le remarque pas. Mais c'était peine perdue. Le regard du kendoka se baissa, s'attarda un instant sur la lame dans sou fourreau rouge et revint au visage de Karyû.

[h rp : justement, j'avais ouvert ce topic en pensant à toi; x3]

Karyû avait espéré un instant que l'autre exorciste ne se rendre pas compte du changement qui lui arrivait, mais bon, c'était probablement trop espérer, et elle le comprit très bien au regard éloquent qu'il lui lança. Puis l'un et l'autre s'abîmèrent dans une réflexion intense. La jeune fille devinait qu'ils avaient tous deux le même sujet de préoccupation : comment sortir d'ici, et si on faisait des fioritures, où ils étaient, comments ils y étaient arrivée, pourquoi le golem avait-il été réduit en poussière, pourquoi les innocences ne s'activaient-elles pas, etc... En fait, pensa-t-elle, tout ce qui se passait devait être lié. Mais quel était le rapport entre une ribambelle de ruelles sombres, des innocences inutilisables et des golems détruits ? Peut-être avait-on essayé de les couper de la citadelle et de les empêcher de se défendre ? Eh bien dans ce cas c'était plutôt raté. Même si ils se retrouvaient face à des akumas ils auraient une chance de s'en sortir. Pas bien grande, mais...
La plus jeune essya de faire l'inventaire de ce qu'ils avaient pour se donner un peu plus d'optimisme. Déjà qu'elle réussissait toujours à voir la vie tout en noir, si en plus elle était embarquée dans une galère pareille elle allait faire une déprime. Alors, ils avaient deux sabres, son couteau abimé et sale (qu'elle devraitd'ailleurs penser à laver en rentrant), quelques couteaux de jets et...et...et...rien. Ah si, de la poussière de golem. -.- Très motivant. C'était parti pour une minute de déprime à se creuser la tête pour trouver un sujet plus positif. Ils étaient deux...mais Kanda ne semblait pas très joyeux de rester avec elle. Ils avaient des armes...si ils se retrouvaient face à des akumas ils étaient très, très, très mal barrés. Ils avaient une valise avec les affaires de l'exorciste, mais c'était pricipalement des habits de rechange d'après ce qu'elle avait pu voir. Son compagnon d'infortune semblait avoir lui aussi noté ces quelques...désagrément, et il jura. D'ailleurs, tant qu'elle y pensait, elle devrait se calmer, parce que si quelqu'un venait à en savoir trop sur son problème de personalités, ça risquait de causer des problèmes. Car outre le fait qu'elle détestait être la cible de la pitié des autres (et elle ne croyait pas l'autre japonais capable de prendre qui que ce soit en pitié), quelqu'un qui savait quelque chose sur elle pouvait donner cette information d'une façon ou d'une autre à ses ennemis, ce qui faisait une faiblesse de plus. Elle respira profondément un grand coup, ce qui du passer pour un soupire, puis décida de compter cinquante secondes. mais alors qu'elle arrivait vers la vingtaines, l'exorciste lui posa une question. Ce devait être d'ordre absolument capital pour que le solitaire taciturne et asociable lui adresse la paroles alors qu'il n'y était pas expressément obligé. Elle attendit quelques secondes avant de lui répondre. Cela devait faire étrange, car d'habitude elle répondait du tac au tac. Oui mais d'habitude, les situations qui se présentaient, elle les avait toutes étudiées et savait exactement ce qu'on attendait qu'elle réponde.
Une fois sa phrase formée, elle se lança avec une voix basse, un peu grave, comme ils lui arrivait parfois quand elle réfléchissait à deux choses en même temps.

- J'étais à la congrégation en attendant d'avoir une nouvelle mission, et j'avais décidé de m'entraîner un peu, pour retrouver mes réflexes. A un moment j'ai vu le paysage se brouiller, et je suis arrivée ici avec mes affaires. J'ai marché un peu puis tu es arrivé.

La jeune fille agrémenta sa réponse d'un léger sourire. Ca n'allait pas plaire au kendoka en face d'elle mais il lui fallait absolument retrouver son masque le plus vite et le plus intact possible.
Le fait qu'elle ait aussi un peu débordé de la question n'allait pas être apprécié, mais au moins elle n'aurait pas besoin de répondre à d'autres questions du genre "pourquoi elle se trimballait avec un sabre, c'est nouveau", "pourquoi elle ne portait pas sa tenue d'exorciste", et toute une foule de choses qu'elle n'aimait pas. Ensuite elle se déconnecta encore un peu plusde la réalité pour suivre le cheminement de ses pensées. Il était parfois si tortueux qu'elle-même avait du mal à se comprendre...

Le regard rivé droit devant lui, Kanda continuait de réfléchir au pourquoi du comment, lorsque soudainement, il retomba sur terre lorsque Karyu reprit la parole. Déjà passé par ici ? Pourtant les rues se ressemblaient toute autant qu’elles étaient… Comment pouvait-elle en être sûre ? Interrogatif, il se tourna vers elle avant de bloquer net. Le regard glacial de Yû c’était posé sur elle, au même moment où elle léchait son propre sang qui quinté d’une plaie dans la paume de sa main… Autant dire qu’il resta interdit durant quelque instant, laissant toute les idée aussi farfelu soit elle, se bousculer dans sa tête. Ce juron, cet étrange réaction et le faites qu’elle avait reconnu l’endroit… ça ne pouvait être explique par qu’une seule chose… C’était elle l’ennemi, un Akuma peut-être ? Ou un Noah ? Ce seraient plus les Noah qui possède ce genre de pouvoir phénoménal non ? Quoi qu’il en soit, elle était à présent un ennemi pour lui… Alors maintenant… Que faire ? Comment réagir ? A qui faire confiance ?

Une idée vint illuminer son esprit. Puisque c’est elle qui a fait tout cela, si il la tuait, ça le libérerait non ? Pourtant il aurait aimé voir jusqu’où elle aurait été… Mais d’un autre coté il n’avait pas aucune envi de perdre son temps, assez mit sur les nerfs à cause de sa mission… Oui il prenait facilement la mouche aujourd’hui, et oui il n’avait plus qu’une idée en tête, repoussant toute les éventualité… Il n’avait certainement pas pensé qu’elle pouvait très bien cacher sa vrai nature… C’était tout bonnement aberrant. Si elle était sadique et aimant le sang, c’était son problème pas le siens u_u. Alors si il se trompait sur toute la ligne, tant pis, elle avait cas faire plus attention >.>…
Et puis, autant dire que la perte d’une newbies, ce n’était pas tellement important pour lui… Bien que Komui lui ferait tout un sermon… D’un autre coté, si il avait raison et que c’était l’ennemi, autant s’en débarrasser… Et comme le dit si bien Kanda, c’est en voyant ce qu’il y a à l’intérieur qu’on sera fixé u_u.

Le résultat fut la. Après ces quelques secondes assez rapide de calcule sur l’événement présent, le Kendoka reprit aussitôt le sérieux, laissant son air le plus sombre s’afficher. Rien de bon semblait vouloir s’en échapper, alors même que ses yeux reflétait son idée général. D’un soupir blasé et surtout répugné, il attrapa son arme et s’approcha lentement de Karyu…
(Attention, il va passer pour un cinglé XD)



Sa voix d’outre tombe brisa le silence, se laissant aller en total désaccord avec le sourire idiot que la jeune fille avait prit. D’ailleurs le timbre de sa voix, relier directement l’état d’esprit du samouraï qui pensait réellement que l’autre ce moquait de lui. Si elle voulait éviter le pire, soit elle avait intérêt à savoir utiliser son sabre, soit à lui trouver une très bonne raison… Dans tout les cas, c’était plutôt mal barré. Plus buté que lui, tu meurs… >.> *se fait défoncer* Aïe… --’…

Enfin, continuons donc notre narration. Alors que Kanda avait prit un aspect assez effrayant -En faite le même que le jour où il manque de découper Allen - il posa sa main droite sur le manche de son sabre et d’un geste précis et lent, retira l’arme du fourreau. La lame bien que sombre sous cette forme, laissant une étrange lueur briller sous l’effet de la faible lumière de la lune. Ba oui, même si c’était une lune qui semblait dessiner, elle laissait sa lumière éclairer les lieux. Les lampadaire étant assez rare dans le coin…
Mais bon, je finirais mon récit, en racontant que, toujours sans lâcher Karyu des yeux, il rangea son fourreau à sa ceinture, afin qu’il ne le gène pas durant la manœuvre…

[Vive les erreurs XD… Je m’aime *sbaf*]

- Tu me prends vraiment pour un imbécile ou quoi ?

Karyû regarda stoïquement le visage de Kanda changer. C'était le pire. Et, buté comme il l'était, l'exorciste n'admettrait pas facilement qu'elle n'était pas une ennemie, et elle-même n'avait que très peu envie de lui révéler quoi que ce soit. Elle se força à sourire, mais le coeur n'y était pas, et la copie pâlotte qu'elle réussit à produire ne sembla qu'énerver encore le kendoka. Ce qui restait de son masque vint former un rictus crispé et énervé sur son visage. Elle avait sorti sa lame du fourreau sans un bruit et laissa tout simplement la gangue de bois tomber par terre, ainsi que ses autres armes, avec la conscience que tout ce qu'elle faisait n'aurait pour résultat que de confirmer un peu plus le japonais dans son idée. La jeune fille réfléchit à tout allure. Ils ne se connaissaient pas, ou très peu, l'innocence ne s'activait pas, elle n'avait pas son manteau d'exorciste et par-dessus tout, elle était de plus en plus énervée. La situation semblait insoluble, car elle n'avait aucune preuve d'être un exorciste. Elle lâcha un soupire agacé et recula de quelques pas.
Comme elle n'y faisait pas attention, elle inversa sa garde sur son sabre, et plaça sa main droite en bas. Cela faisait longtemps qu'elle n'avait plus travaillé la garde ambidextre, mais les habitudes ont la vie dure comme on dit. Quoi qu'il en soit, elle ne se rendit même pas compte du changement, même si elle songea un instant que l'autre devait être déstabilisé. Mais la plus grande part de son esprit état accaparée par un fait autrement plus important : elle ne devait pas laisser son autre personnalité prendre le dessus sur elle. Elle ne pensait pas vraiment qu'elle pourrait tuer le kendoka, à moins que celui-ci ne remette en cause l'un des fondements de sa vie, mais elle trouvait réellement frustrant d'avoir réussit à boucler ses pensées les plus sombres et sarcastiques dans un coin de sa tête pensant une année, et d'avoir passé bon nombres de combats dans un calme absolu, pour finalement s'énerver et provoquer elle-même la pire situation pour révéler sa double identité. Ce qui l'énervait encore plus et accélérait le processus.



La jeune femme soupira, et se dit que finalement elle devrait peut-être tout révéler au japonais. Au moins, elle avait de la chance dans son malheur : ce n'est pas lui qui irait faire des commérages à tors et à travers. Si il la croyait. Ce qui était loin d'être gagné. Elle soupira et avança doucement la jambe gauche dans le prolongement de sa garde inversée. Le mouvement était fluide, sans hésitation et sans équivoque. Si on essayait de l'attaquer, elle était prête.
En luttant contre sa mentalité la plus sombre et sans desserrer les dents, la jeune femme reprit la parole d'une voix basse et un peu rauque.

- Pour un imbécile ? Non. Entre autres parce que tu es le seul à ne pas venir farfouiller dans ma vie.

Elle s'arrêta un instant pour se concentrer et essayer de contenir son autre personnalité, puis réalisa enfin qu'il était déjà trop tard. Elle laissa tomber l'entreprise insensée de retrouver son masque souriant et se redressa. Maintenant qu'elle se tenait complètement droit, et qu'elle levait le regard, elle semblait avoir prit plusieurs centimètres. Son regard s'était fait plus dur et distant, changeant presque les traits de son visage. Ses sourcils étaient froncés, et ses yeux rétrécis. Elle semblait avoir pris cinq ans en cinq secondes. Enfin, elle se remit à parler, mais cette fois chaque mot sonnait comme un gong dans le silence de plus en plus pesant.

- Tu crois que je suis responsable de ce qui ce passe, ne ?

L'autre ne broncha pas. Elle continua.

- Est-ce qu'il y aurait un moyen de te convaincre que je suis bien un exorciste ?

Ces deux attaques avaient été bien paré, laissant deviner une certain métrise du sabre. Chose que Kanda pensait totalement impensable chez Karyu, et autant dire que ça attisa sa certitude qu’il avait affaire à un ennemi. Celle-ci ce mit en position, levant sa lame, alors que le sabre de Kanda partait directement vers elle. Les deux lame se bloquèrent l’une contre l’autre, laissant les deux adversaire assez proche. La jeune femme prit alors la parole, annonçant, toujours sur le même timbre de voix, tout en lâchant un sourire assez peu appréciable.



Il appuya sur arme, se propulsant en arrière afin de se retrouver à distance respectable. Seulement, celle-ci avança afin de réduire la distance et passa à son tour en attaque. Une attaque en diagonal, assez simple, qui fut évidemment assez facilement esquivé. En faites, Kanda tourna sur lui-même, bougeant sur le coté gauche, et laissant la lame venir taper dans le mur qui se trouvait juste derrière lui. D’ailleurs, le retour de lame ne semblait pas tellement souple et efficace, comparé au mouvement du Kendoka.

Enfin, une attaque suivante visa à l’entailler à l’estomac. Pensant pouvoir parer facilement, il se positionna de façon à parer convenablement, mais le coup vint d’un autre point. La lame accéléra d’un coup, par un mouvement inattendu, laissant à Yû, tout juste le temps de ce reculer. Manque de chance, il ne fut pas assez réactif, sous-estiment sur le coup, les capacité adverse. La lame vint donc entailler d’un simple trait, la peau et les vêtements de notre exorciste, laissant un fin trait rougeâtre commencer à suinter lentement… La douleur, oui oui, il la ressenti, et d’ailleurs, ça le remit plutôt bien sur terre, lui retirant l’envi de sous-estimer un peu plus. Profitant du faites qu’elle soit proche et que son sabre ne soit pas arrêté par une quelconque force, il attaqué à l’horizontal, mais Karyu avait reculé rapidement. Kanda fit de même juste après son attaque, avant de poser la main sur l’entaille.

Lorsqu’il retira cette main, elle était légèrement coloré de rouge. Hum, ce n’était pas très grave, cela se soignera vite, comme d’habitude. D’ailleurs le sang semblait déjà avoir un peu plus de mal à s’écouler. La plaie était tellement fine, que ça ne durerait certainement pas plus de trois heures.
Enfin, le visage de Kanda ne laissait aucun once d’hésitation s’installer. Il ne semblait encore moins, gêné par l’entaille, après tout, ce n’était qu’un détail.
D’un calme impressionnant, il leva son sabre, le mettant au niveau de son visage, et posa sa deuxième main sur le manche de l’arme. Apparemment, c’était trop simple pour elle, alors autant mettre un peu plus de force dans les coups. Il plissa les yeux, fronçant un peu plus les sourcils, et ce mit aussitôt en mouvement.

Un bond sur le coté, une course jusqu’au flanc droit de Karyu, et la lame sifflante dans l’air ambiant, une lame de ténèbres, prête à lui taillader le coté… Esquivé ? Paré ? Pour l’instant il ne saurait dire. Sa lame rencontra quelque chose, mur, peau, lame, ça n’était pas tellement important pour le moment… Mais il n’attendit pas plus longtemps, continuant sa trajectoire derrière Karyu. Tel une danse, que seul les samouraï connaissaient encore le tempo, il reprit sa garde, il choisi d’aller directement frapper dans le dos. Un coup porté du haut vers le bas, en diagonal bien entendu.

[c’est pas top, mais bon ^^’… Désolé pour le retard, tu devrais essayer un topic dans le rp, ça te fera passer l’attente ]

Quand Kanda lui annonça qu'il n'avait pas dans l'idée de lui laisser le choix, Karyû se retint de rire, et elle laissa son sourire moqueur grandir encore. Mais son esprit n'était pas tout à fait connecté à ce monde, tournant à plein régime pour trouver une solution pour se sortir de ce guêpier. Lorsqu'elle vit que son attaque avait porté, soit une ou deux secondes après s'être retirée, elle en fut assez étonnée. Elle ne le montra pas, et se contenta rapidement de noter ça dans un recoin de son esprit. En outre, son adversaire ne semblait pas gêné ou inquiété par la blessure qu'elle lui avait infligée. Mais de toute façon, qui se soucierait d'une égratignure ? Elle resserra sa prise sur son katana. Un peu de sang coula sur la manche et goutta au sol. Elle avait des fourmis dans la main, maintenant. Elle fit un petit geste du poignet pour chasser cette impression désagréable. Sa garde ne semblait pas avoir de failles, mais cette apparence était trompeuse, car elle savait qu'elle aurait beaucoup de mal à parer une attaque construite. Durant ce combat, si elle voulait s'en sortir vivante et avoir l'occasion d'appliquer son plan, elle devrait miser avant tout sur l'esquive et l'attention au reste de ce qui l'entourait. Cet objectif en apparence simple exigeait néanmoins une grande concentration, aussi bien sensorielle que mentale, et une volonté de fer. Elle était habituée à ce genre d'exercices grâce au maniement de son innocence, mais d'habitude elle restait assez immobile pour se battre.

Plongée dans ses pensées, elle ressentit le mouvement du kendoka plus qu'elle ne le vit. Mais il était un peu tard pour réagir, et elle ne s'écarta qu'en sentant la morsure de la lame dans son ventre. En se reculant, elle s'était engagée dans une ruelle adjacente. En entendant un bruit, elle se retourna, juste à temps pour parer le coup de biais que Kanda allait lui asséner. Elle fut repoussée un peu plus loin, mais sa position ne changea pas. Il fallait absolument qu'elle tienne encore un peu, le temps de terminer son plan. Elle n'aurait ensuite plus le temps d'y penser, et si elle ne l'aboutissait pas rapidement elle allait y passer. Elle contra encore une attaque et eut un sourire légèrement victorieux. En trois bonds vers l'arrière, elle s'était mise hors de portée de Mugen, et elle faisait une dernière vérification. Elle était blessée juste en dessous des côtes, mais cela n'aurait aucune incidence sur ses mouvements. Elle avait l'habitude d'évoluer avec la douleur et ce genre de handicaps, puisque son innocence avait besoin d'une ouverture physique pour s'activer. Elle avait également une légère estafilade sur la joue,due au dernier coup de l'autre exorciste, mais elle n'était pas plus grande qu'une égratignure. Le seul problème viendrait de la perte de sang par la plaie de son ventre. Elle le compenserait avec sa rapidité.

La jeune fille prit alors une position un peu étrange : elle avait replié la jambe droite presque complètement, son genoux frôlant le sol, et la gauche était tendue vers l'arrière, le bout de sa chaussure coincée entre deux dalles. Elle garda son sabre uniquement dans la main gauche, et attrapa deux couteaux de jets de l'autre pour les lancer vers le japonais qui lui faisait face. Il esquiva, et les lames continuèrent leurs trajectoires pour se ficher dans le mur. Karyû attrapa le haut de son manche dans la main gauche et le serra en le maintenant hauteur de son regard. La lame brillante cachait ses yeux, mais pas son sourire malsain. Elle posa sa main droite contre le côté épais du métal et se propulsa en avant, vers son adversaire. Mais au moment où elle aurait pu le toucher, elle passa en trombe juste à côté de lui, en rageant son arme. Arrivée au mur, elle sauta, prit appuis sur un couteau, sur l'autre, et finalement se retrouva sur le toit. Elle sut que la préparation de la première partie de son plan était terminée quand elle entendit le bruit de ses deux couteaux tombant sur le sol. En empruntant ce passage, elle l'avait détruit, ce qui ralentissait au moins Kanda. Elle se retourna et s'autorisa pour la première fois depuis quelques minutes à reprendre un cycle normal de respiration, avant de dégainer de nouveau son katana. Cette fois, un son cristallin naquit quant elle le glissa hors du fourreau.

- Bat-toi avec moi, Utaugane...

[Utaugane : métal chantant. Enfin je crois...>.>
L'attente ne me gêne pas, mais je vais quand même ouvrir un RP dans le "vrai monde". Seulement...je sais pas quoi mettre. !><!]

Lorsque son adversaire s'engagea dans les ruelles plus éloignées et sortit de son champ de vision. Elle se déplaça alors silencieusement sur le toit pentu et mal entretenu qu'elle avait atteint. Etrange...autant les murs des maisons semblaient à peine construits, autant les toits de la vielle semblaient être vieux. Par certains endroits, les tuiles avaient été fissurées, brisées, ou avaient même disparu... Un nouveau regard lui montra que, sur au moins un de ses bords, la ville, ou au moins les faubourgs où elle et son compagnon d'armes se trouvaient, semblait s'éteindre dans le néant. La jeune fille lança un coup d'oeil vers le croissant de lune qui la surplombait et secoua la tête pour faire sortir tout ceci de ses pensées. Ensuite elle se déplaça silencieusement sur les tuiles disjointes, repérant les divers obstacles qui pourraient la gêner, ou entraver son adversaire. Puis elle entendit un petit bruit, à quelques mètres de là, sur sa droite. Elle fit volte face et se retrouva face à Kanda. Il l'avait finalement rejointe, et son début de plan se passait bien. Ils se mirent en garde avant de se dévisager en chiens de faïence pendant un moment.

La jeune femme avait mit à profit les quelques minutes de répit qu'elle avait eut avant de retrouver le combat. Elle connaissait bien les toits des villes, pour s'être souvent battue dessus. Malheureusement, ce devait aussi être le cas de l'exorciste qui lui faisait face. Mais pour s'en assurer, elle devait le laisser prendre l'initiative. Ca n'attendit pas, et le kendoka se retrouva rapidement lancé, en tentant une attaque sur la droite. La jeune fille recula de quelques pas et commença une parade avant de se rendre compte que le coup visait en réalité sa jambe gauche. Elle fit alors quelques pas sur la droite, réussissant du même coup à se mettre hors d'atteinte -de justesse- du kendoka, mais aussi à dépasser un petite cheminé basse dans laquelle il pourrait buter. L'attaque étant rapide, il aurait peu être un peu de mal à esquiver l'obstacle. Au moins, la jeune femme était fixée sur un point : elle avait l'avantage du milieu, au moins un minimum. En se faisant cette réflexion, elle se retourna, et enchaîna deux mouvements brusques. Le premier frappa le toit juste devant le japonais, faisant voler des éclats de tuile, et le second visait l'épaule droite. Contrairement à son adversaire, elle ne cherchait pas à le tuer, mais à le désarmer, et si possible à le mettre hors combat suffisamment de temps pour lui prouver qu'elle était bel et bien une exorciste. Mais un instinct lui souffla de dévier son coup. Ayant un peu de mal à régir son combat et son esprit en même temps, celui-ci était envahit de pensées meurtrières et vengeresses, qu'elle nourrissait depuis la mort de sa soeur. Elle fit dévier sa lame d'un rapide mouvement du poignet, visant la gorge de son adversaire, puis se recula, frappa vers la tempe dans un second mouvement et fit un bond de côté pour retrouver une distance de parade suffisante.

Sans se soucier de si ses coups avaient portés, elle s'échappa vers ce qui semblait être le centre-ville, et dont la lumière des réverbères brillait au loin. Elle atteint une autre cheminée, plus haute cette fois, au bout d'une cinquantaine de mètres, et se plaça dos à celle-ci, pour faire de nouveau face à Kanda, qui ne manquerait pas d'être de mauvaise humeur.

[H RP : désolée, réponse pas extra, mais je dois aller à mon cours de kendo. ^^']